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La Fraipe Ancien de la Chambre des Paroles
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 504
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Posté le: Sam Mai 13, 2006 14:55 Sujet du message:
Petit détour sur Magitum
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La Fraipe avait passé plus d'un long mois loin de sa chère Magitum 1ère. Sa planète lui manquait. Cependant entre la Gazette, la découverte de Gaia et les longues émissions sur IRC, elle n'avait pas pris le temps de retourner chez elle.
C'est ainsi que par une jolie matinée printanière, La Fraipe quitta les terres gaiennes à bord de sa mini sonde et atterrit quelques instants plus tard sur Magitum 1ère.
Son androïde bleu, qui avait su agrémenté sa solitude et l'aider habilement dans la préservation des espèces de l'univers, vint à sa rencontre :
"Ma Dame, j'ai bien cru que vous ne reviendriez plus ici, vous nous manquiez terriblement."dit-il sincèrement affligé.
"Hum, oui j'ai été quelque peu surchargée ces derniers temps, mais je ne vous aurai jamais abandonner... Alors, racontez-moi, quelles sont les nouvelles?"demanda-t-elle curieuse.
"Les Grandes Serres se portent à merveille. Minimonstre nous a été envoyé par son père et a visiblement pris goût au jardinage."commença-t-il mi-désappointé, mi -amusé.
"Oh, Minimonstre et ici?"
"Oui mais il fait la sieste actuellement. Autrement les travaux de rénovations de la Bibliothèque sont terminés et ceux du laboratoire particulièrement bien avancés."termina-t-il aussi concis et précis qu'à son habitude.
"Très très bien"
La Fraipe voulait voir, elle courrut jusqu'à ses appartements à l'étage de son modeste palais, suivie par l'androïde essoufflé. Elle se précipita vers son balcon, ouvrit la fenêtre, reçut une bourrasque d'air frais et vivifiant qui picota son visage, et put admiré la cité qui s'étendait à ses pieds :
"Oh c'est merveilleux!"s'exclama-t-elle les yeux pétillants de joie.
Elle resta comtemplative puis naturellement tourna la tête vers la zone minière :
"Oh! Que se passe-t-il?"demanda-t-elle horrifiée. En effet, sur cette zone habituellement boisée, d'énormes échaffaudages se dressaient hérissants des structures métalliques lugubres en total inharmonie avec l'ensemble du paysage.
"Nous sommes en train de monter une mine niveau 33, mais ne vous inquiétez pas, nous travaillons déjà à son intégration paysagère en suivant vos préceptes en la matière."expliqua-t-il calmement.
"Niveau 33! Ho! Effectivement l'intégration doit être plus délicate. Rétorqua La Fraipe surprise devant l'ampleur du chantier. Puis, elle renchérit, enthousiasmée par l'idée qui venait de germer dans son esprit :
"Je propose que nous invitions les gaiens à venir déguster de notre meilleurs martini et grigglotter quelques cawètes pour l'occasion."
"Oui, celà pourrait mettre un peu d'animation..."répliqua l'androïde ravi.
La Fraipe passa donc dans son bureau et envoya un message collectif à l'alliance pour les inviter à une martini-cawète surprise party! _________________ La Fraipe
Et lentement l'Humanité s'est tue, l'Humanité s'est tuée
Merci @Shamanix |
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Solman Ancien de la Plaine des Richesses
Inscrit le: 06 Aoû 2005 Messages: 1393 Localisation: Dans les bras des prêtresses d'Avalon
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Posté le: Dim Mai 14, 2006 0:45 Sujet du message:
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Solman arriva au pied d'un palais aux formes harmonieuses en parfait communion avec les chants vibratoires environnants. De magnifiques marches de marbre menaient au pied d'une magnifique porte en noyer gardée par deux gardes somnolant. A son arrivée, ils s'inclinèrent avec respect devant le gardien des légendaires archives absourates et ouvrirent les lourds battants... juste le temps pour Solman d'éviter une boule de poil non identifiée. Déséquilibré, il se releva et lança un regard ahuri aux deux gardes.
"Ne vous inquiétez pas seigneur Solman, se ne sont que des hérifons, des animaux très chaleureux mais qui supportent mal les alcools fraipés" répondit amusé le plus âgé.
"Mais... ils sont dangereux" reprit ébahi Solman
"Question d'habitude, continua le garde. Il s'agit d'ailleurs d'un des grands jeux durant nos festivités, à celui qui en évitera le plus"
Inquiet Solman lança un regard inquisiteur vers le grand hall de réception et s'engagea avec promptitude une fois la voie libre.
La fête battait son plein, le martini coulait à flot, les cawètes semblait ravir les convives, les hérifons continuaient leur ballet volant... Solman balaya la salle d'un regard amusé. Puis un large sourire ensoleilla son visage quand il trouva enfin ce qu'il cherchait. Discret il avança vers la gracile dame fraipée puis profita d'une légère inattention anisée pour se poser derrière elle et lui glisser à son oreille de sincère félicitations pour l'agrandissement de son domaine minier.
Surprise, La Fraipe se retourna et sourit à la vue du noble gaien qui venait pour la première fois en terre de Magitum sur son invitation _________________
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Litost Sentinelles
Inscrit le: 16 Oct 2005 Messages: 265 Localisation: Paris
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Posté le: Dim Mai 14, 2006 20:16 Sujet du message:
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« Bon les enfants, serrez-vous les courgettes, on démarre ! », annonça Bonita le robot ultime, avec une vivacité enjouée. Le moteur de l’antique chasseur lourd personnel de l’empereur pétarada quelques instants avant de vrombir puissamment ; des volutes de fumée toxique s’élevèrent en corolles noirâtres.
« Est-il bien raisonnable de confier le pilotage d’un tel astronef à une simple danseuse du ventre ? », souffla d’une voix empreinte d’inquiétude le seigneur Litost à la frêle Namnetia, Historienne de l’empire.
« Faut pas avoir les j’tons boss, les gros engins ça me connaît ! », admonesta faussement le pilote improvisé, ponctuant la phrase d’un petit rire cristallin.
« Si fait », renchérit la tendre archiviste. « Bonita reçut des mains même du seigneur Shadowbones un cours de pilotage fort pointu, et fut déclarée parfaitement apte à la conduite. », expliqua Namnetia. L’empereur grogna un vague assentiment, guère rassuré, et le vaisseau s’envola gracieusement après une longue prise de vitesse.
Le trajet se passa sans encombre, et la belle Magitum apparut enfin, rêve voluptueux perdu dans l’immensité de l’espace sombre, du vide inexorable où ni amour, ni beauté, ne survivent. Alors que le chasseur amorçait sa descente, l’empereur se pencha et contempla avec une étrange sérénité le domaine de dame Fraipe. Les vastes étendues émeraude de forêts et plaines merveilleuses caressaient des océans céruléens, dans un baiser éthéré ; des nuages finement sculptés voguaient paisiblement sur une brise perpétuelle.
« Bon c’est là qu’faut pas s’gourer », fit subitement le robot-pilote, très concentré. « D’abord, un p’tit coup de dégripp-circuit pour se mettre d’humeur ». Bonita engloutit consciencieusement une petite fiole (« Pfwah, qu’c’est bon ! Hic ! »), laissant un mince filet de liquide bleuâtre suinter dédaigneusement aux commissures de ses lèvres charnues.
La descente se fit plus abrupte. « Pté, y sont où ces chameaux d’DG ? », marmonna la danseuse du ventre, instantanément ivre. Alors que l’empereur lui jetait un regard empli de doute, la machine ultime exulta soudain. « LES V’LA ! Prends ça, maroufle ! », brailla-t-elle, les mains crispées sur les commandes de tir, visant les lanceurs de missiles d’une lointaine colline.
« Nom d’un blub, stoppez-la ! », ordonna Litost dans un élan de panique. Mais la belle Namnetia avait déjà agi, se battant férocement avec le robot bourré pour s’arroger les commandes de pilotage.
« - Il suffit !
- Nan il en reste encore, boudiou d’boudiou !
- Attention, on descend trop vite !
- BANZAI, on s’les fait ces bouffeurs d’olives !
- ATTENTION, les arbres !
- MOUAHAHAHA ! »
Le chasseur évita miraculeusement quelques arbres dans un sifflement terrible, et parvint à enfin s’immobiliser dans une vaste clairière, traçant un sillon boueux entre petits buissons, fougères et herbes hautes. Un silence assourdissant plana dans la cabine. L’historienne se décida enfin à bouger (« Pouvez-vous me lâcher, s’il vous plaît, seigneur Litost »), et ouvrit le cockpit à coups de poings particulièrement rageurs. « Bonita… ». Elle se retourna vers le robot qui baissait les yeux d’un air penaud, complètement dessoûlé. « Bonita… ». Ses yeux commencèrent à étinceler, ses cheveux dorés à flotter dans l’atmosphère lourde, et la colère à sourdre, palpiter, de toutes les pores de sa peau.
« BONITA ! TAS DE FERRAILLE DEGENERE, CONCENTRE DE BOULONS BRANLANTS, QUE LA ROUILLE TE CONSUME POUR L’ETERNITE ! », hurla-t-elle dans un accès de démence effrayante, tout en propulsant sans ménagement le robot tremblotant à travers l’ouverture. La machine ultime se reçut durement sur son rebondi postérieur, et déguerpit rapidement (« Pté, faut pas s’énerver comme ça passque j’ai confondu deux pédales, quoi… »), alors que la pantelante Namnetia la fustigeait du regard. Si ses yeux avaient été plasma, le nettoyeur eût été tartare.
Des gardes apparurent rapidement, avec force cris et mouvements. « Je suis l’empereur Litost, et j’ai rendez-vous pour l’apéro », fit le dirigeant en s’extirpant péniblement de l’habitacle. « Pouvez-vous me conduire à dame Fraipe, si cela…AAAAAAHHH ». Une étrange créature épineuse s’était soudainement collée à son visage déjà bien amoché.
Namnetia recouvra son calme progressivement, et s’approcha de l’empereur qui gesticulait sans discontinuer. Après une petite étude curieuse de l’animal (« Mais arrêtez donc de remuer comme ça, je ne vois rien ! »), elle reconnut avec plaisir un mignon petit hérifon (« Oh, quel joli petit hérifon ! Je vais t’appeler Pika ‘Siette ») qu’elle retira avec douceur. Toute frémissante, elle se dirigea ensuite joyeusement vers le palais, bécotant la petite boule de piques avec un petit air coquin, suivie à bonne distance de la rusée Bonita, dont l’instinct infaillible pour ce genre de choses prédisait un bien plus prompt pardon que prévu.
« Et moi, alors ? Je sens le poisson-pâté? », grogna Litost, près de la carcasse fumante de son chasseur lourd.
« Toi j’te colle un PV de classe 147 pour stationnement à la c** », rétorqua sévèrement un garde revenu de son hébétude.
[HRP] Félicitations, dame Fraipe, pour cette admirable mine de métal [/HRP] _________________ I hear the silence preaching my blame. |
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